Le blog de Julien Salingue - Docteur en Science politique
6 Octobre 2012
Le texte qui suit est la première partie d'un article publié dans l'ouvrage Les révoltes arabes contre l'humiliation : processus et acteurs, coordonné par Valérie Lanier et Raphaël Porteilla.
Au début de l’année 2011, alors que le monde arabe était en pleine ébullition, nombre de commentateurs et d’analystes ont pronostiqué le déclenchement quasi-inéluctable d’un « printemps palestinien ». À l’image de ce qui se passait dans la région, notamment en Égypte et en Tunisie, les Palestiniens allaient se soulever à leur tour contre leurs dirigeants, incapables d’œuvrer à l’amélioration de leurs conditions de vie, et prendre eux-mêmes en charge la lutte pour la satisfaction de leurs droits.
Un an et demi plus tard, force est de constater qu’il n’y a pas eu de « printemps palestinien » et que celles et ceux qui avaient cru que les soulèvements populaires dans le monde arabe allaient mécaniquement se reproduire en Cisjordanie et à Gaza ont commis une erreur d’appréciation, voire d’analyse. Il serait cependant erroné d’en conclure que les processus révolutionnaires en cours n’ont pas eu, et n’auront pas, de répercussions quant à la question palestinienne.
Au contraire, la redistribution des cartes à laquelle nous assistons actuellement porte en elle les possibilités d’un bouleversement majeur des coordonnées de la question palestinienne. Pour interroger cette hypothèse, cette étude sera divisée en deux moments. Dans un premier temps je reviendrai sur la démarche palestinienne à l’ONU, qui a parfois été comparée aux mal-nommés « printemps arabes », et je tenterai d’expliquer que loin d’être un équivalent palestinien des soulèvements en cours, il s’agit davantage d’une tentative, de la part de la direction Abbas, de sauvegarder ses positions et son projet politiques. Puis, dans un second temps, il s’agira d’approfondir cet apparent paradoxe, en resituant la question palestinienne au sein d’un environnement régional en plein bouleversement et en tentant de cerner les dynamiques et les changements déjà à l’œuvre.
1) Un « automne palestinien » aux Nations Unies ?
D’aucuns ont voulu voir dans la demande d’admission de l’État de Palestine aux Nations Unies l’équivalent palestinien des « printemps arabes ». Au premier rang de ceux-là, Mahmoud Abbas lui-même, qui déclarait à la tribune de l’ONU le 20 septembre 2011 : « Au moment où les peuples arabes poursuivent leur quête de démocratie – le Printemps arabe – le temps est désormais venu pour le Printemps palestinien, le temps de l’indépendance ».[1]
On ne peut qu’être frappé par un premier paradoxe : le « printemps palestinien » aurait cette particularité d’être le seul « printemps arabe » annoncé par… un dirigeant en poste. Deuxième paradoxe, et pas des moindres : Mahmoud Abbas, président de l’Autorité Palestinienne (AP) toujours en fonction alors que son mandat s’est achevé en janvier 2009, bénéficie du soutien de régimes aussi peu démocratiques que l’Arabie Saoudite et le Qatar. Il a été en outre l’un des derniers responsables politiques à apporter son soutien à Hosni Moubarak alors que les forces de sécurité égyptiennes réprimaient dans le sang le soulèvement de Tahrir. Dès lors, la référence à la « quête de démocratie » des peuples arabes ne manque pas d’interroger.
C’est en examinant les contradictions qui sous-tendent ce double paradoxe que l’on peut commencer à penser les dynamiques en cours dans les territoires palestiniens et leur lien, ou absence de lien, avec les processus révolutionnaires qui traversent le monde arabe.
a) Sauver la cause palestinienne ou le régime de Ramallah ?
L’idée de la demande de reconnaissance internationale de l’Etat de Palestine a très largement précédé les soulèvements dans le monde arabe. Dès sa nomination en juin 2007 au poste de Premier Ministre de l’AP, Salam Fayyad promettait un changement de stratégie : il s’agissait, pour l’ancien haut fonctionnaire de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, de construire un État « par en bas », un État de facto, qui déclarerait unilatéralement son indépendance en cas d’échec des négociations avec Israël. source
Cette stratégie a été formulée dans les deux principaux documents programmatiques rédigés par l’AP de Ramallah après l’entrée en fonction de Salam Fayyad : le Palestinian Reform and Development Plan (PRDP), présenté en décembre 2007 à Paris lors de la conférence des pays donateurs, et un second texte, intitulé « Palestine : en finir avec l’occupation, établir l’Etat », daté d’août 2009, et plus connu sous le nom de « Plan Fayyad ». Dans ce dernier document, le Premier Ministre exposait sa vision de la construction de l’Etat palestinien par une politique de « Facts on the ground » : bâtir les infrastructures du futur Etat malgré l’occupation, dans la perspective d’une déclaration d’indépendance en 2011.
Mais les pressions exercées par les pays donateurs, au premier rang desquels les Etats-Unis, sans lesquels les institutions de l’AP ne peuvent être financées, ont « convaincu » le Premier Ministre de renoncer à la déclaration d’indépendance unilatérale. Et quand bien même Salam Fayyad a très largement critiqué la démarche de Mahmoud Abbas à l’ONU, estimant qu’elle était vouée à l’échec, il est essentiel de comprendre que la politique conduite par le Premier Ministre et la demande de reconnaissance de l’Etat palestinien aux Nations Unies sont le produit d’une même situation : l’impasse, pour ne pas dire l’état de mort clinique, du « processus de paix ».
Nul besoin de s’étendre ici sur la faillite généralisée du Processus d’Oslo. L’essentiel est de souligner que contrairement à une idée reçue, la démarche palestinienne à l’ONU n’avait pas pour objectif d’enterrer le processus négocié, mais plutôt de le ressusciter : le 16 mai 2011, Mahmoud Abbas publiait dans le New York Times une tribune intitulée « The Long Overdue Palestinian State ». On pouvait notamment y lire ceci : « Les négociations demeurent notre option principale mais, en raison de leur échec, nous sommes aujourd’hui contraints d’en appeler à la communauté internationale afin qu’elle nous soutienne pour préserver l’opportunité d’un règlement pacifique et juste du conflit ». En août, le « négociateur » palestinien Saeb Erekat affirmait que « [la] demande de statut de membre permanent pour l’État palestinien, au sein des frontières de 1967 et avec Jérusalem pour capitale, ne vise aucunement la confrontation ou le conflit, mais il s’agit bien de maintenir la possibilité des deux États et de préserver le processus de paix »[2].
Autant de déclarations explicites, émanant de deux des principaux acteurs du processus négocié, qui révèlent que le « printemps palestinien » décrété par Mahmoud Abbas n’a pas grand chose à voir avec les soulèvements populaires de la région. Il s’agit bien davantage de l’expression de la volonté d’auto-préservation d’un régime dont le projet politique, celui d’une solution biétatique négociée avec Israël sous l’égide des Etats-Unis, est de plus en plus considéré comme caduc. En effet, si le bilan du processus d’Oslo est connu, un élément, pourtant essentiel, est rarement souligné : malgré les événements des années 1990 et 2000, la structure AP a trouvé sa propre raison d’être, avec le développement d’une nouvelle couche sociale, le « personnel politique d’Oslo » : « Ministres, anciens Ministres, anciens Conseillers d’Arafat, Conseillers d’Abu Mazen, ex-responsables des forces de sécurité, « négociateurs », hauts fonctionnaires… »[3]. Cette couche sociale bénéficie de gratifications matérielles et symboliques qui ne sont pas dépendantes de la satisfaction des droits nationaux des Palestiniens mais de la survie de l’appareil d’État et de la poursuite du processus négocié.
Le peu d’engouement populaire autour de la démarche de Mahmoud Abbas et les sévères critiques portées par de hauts responsables du Hamas et d’organisations de la société civile palestinienne illustrent le fossé existant entre les soulèvements dans le monde arabe et la demande d’adhésion de l’État de Palestine à l’ONU. Nombreux sont ceux qui ont très rapidement compris, dans les territoires palestiniens, qu’il s’agissait avant tout, pour Mahmoud Abbas et ses proches, de se repositionner sur le champ international et de maintenir vivant, malgré les évidences, le projet politique qu’ils incarnent depuis plus de trois décennies. Dès mai 2011, le verdict d’Ali Abunimah, journaliste palestino-états-unien, fondateur du site web Electronic Intifada, était sans appel : « Il n’y a rien de nouveau dans l’approche d’Abbas. La seule chose qui pourrait être acquise grâce à la reconnaissance de l’ONU serait, pour Abbas et ses proches, d’être reconnus internationalement comme les dirigeants d’un « État » imaginaire sans que rien ne change pour les Palestiniens ».[4]
b) Prévenir un soulèvement palestinien ?
Est-ce à dire que les bouleversements régionaux en cours n’ont eu aucune influence sur la démarche palestinienne à l’ONU ? Évidemment, non. Nul besoin d’être grand clerc pour comprendre que les événements de Tunisie et, a fortiori, d’Égypte, ont eu des conséquences sur le champ politique palestinien, bien qu’il n’y ait pas eu de répétition à l’identique des soulèvements populaires.
Mais ceux qui pronostiquaient un vaste mouvement de la population des territoires occupés contre leurs propres dirigeants avaient oublié un facteur essentiel : l’occupation israélienne. Ce qui semble peut-être une évidence mérite toutefois d’être rappelé : même si les dernières années nous ont rappelé que la scène politique et sociale palestinienne est loin d’être homogène, il n’en demeure pas moins que « l’adversaire principal », pour la très grande majorité de la population de Cisjordanie et de Gaza, demeure l’État d’Israël.
Les critiques émises contre l’AP de Ramallah (et, depuis quelques années, contre le régime Hamas à Gaza) sont connues : corruption, clientélisme, népotisme, pratiques autoritaires, etc. Mais de là à ce que la population palestinienne se soulève massivement contre ses propres dirigeants, il y a un pas qui n’est pas prêt d’être franchi. La crainte de la division est très forte chez les Palestiniens, et l’ensemble des enquêtes d’opinion démontrent que c’est l’aspiration à l’unité des forces politiques palestiniennes qui domine. En mars 2011, quelques manifestations ont eu lieu dans certaines grandes villes palestiniennes, qui faisaient en partie écho aux soulèvements en cours dans le monde arabe : jeunesse des organisateurs, utilisation des réseaux sociaux, contournement des structures traditionnelles de mobilisation[5], etc. Au-delà de la faible participation à ces événements, ce sont les mots d’ordre qui y ont été portés qui attirent l’attention : ce n’est pas le désormais célèbre « Le peuple veut la chute du système » qui était entonné, mais sa variante palestinienne : « Le peuple veut la fin de la division ».
Comme le résume Andrea Dessi : « Les Palestiniens ordinaires ont suivi avec enthousiasme le renversement des régimes autoritaires, ce qui s’est rapidement traduit par des tentatives, dans la jeunesse palestinienne, d’organiser des mouvements de masse similaires dans les territoires palestiniens occupés. Ces efforts ont débouché sur la création du mouvement du 15 mars, une association non-violente, organisée à la base par divers groupes de blogueurs palestiniens de Cisjordanie et de Gaza qui ont fait connaître le mouvement grâce aux réseaux sociaux. Le but affirmé du mouvement, qui a culminé avec l’organisation coordonnée de manifestations en Cisjordanie et à Gaza le 15 mars, était d’exiger des deux principales factions palestiniennes qu’elles abandonnent leurs querelles politiques internes et qu’elles s’unissent pour le bien de la cause palestinienne ».[6]
Beaucoup plus réduites que dans nombre de pays arabes voisins, ces manifestations, qui ont eu un écho plus important que leur taille réduite ne le laissait augurer, sont néanmoins révélatrices d’une demande réitérée de la population des territoires occupés depuis la division politique entre Gaza et la Cisjordanie à l’été 2007 : plutôt que de poursuivre leurs querelles intestines pour le contrôle de l’appareil AP, les directions du Fatah et du Hamas devraient avoir comme priorité politique le combat pour les droits nationaux des Palestiniens, et donc mettre un terme à la division.
Il est essentiel d’avoir à l’esprit que l’aspiration à l’unité n’est pas une simple question de politique intérieure : le schisme entre Fatah et Hamas est considéré par les Palestiniens comme un obstacle majeur à tout progrès en direction de la satisfaction de leurs droits nationaux. C’est ainsi que l’on peut comprendre les résultats de l’enquête d’opinion réalisée en février 2011 par le Center for Opinion Polls and Survey Studies de l’Université An-Najah (Naplouse), dans laquelle le pourcentage des interviewés qui se disent prêts à « soutenir une révolution pacifique visant à mettre un terme aux divisions palestiniennes » (74.7%) est quasiment équivalent à celui des interviewés qui se disent prêts à « soutenir une révolution pacifique visant à mettre un terme à l’occupation israélienne » (76.2%)[7].
Telle est l’une des singularités palestiniennes : si la popularité (ou l’absence de popularité) des dirigeants de l’AP repose en grande partie sur leur politique intérieure, leur capacité à construire le rapport de forces vis-à-vis de l’État d’Israël demeure l’une des clés de leur légitimité. C’est ainsi que l’on peut comprendre pourquoi les pratiques clientélistes et souvent liberticides de la direction Arafat ont pu être longtemps tolérées par les habitants de Cisjordanie et de Gaza : le leader historique de l’OLP continuait d’être perçu, à tort ou à raison, comme celui qui refuserait de brader les droits nationaux des Palestiniens. Or, Mahmoud Abbas et ses proches n’incarnent pas ce « compromis palestinien » : les échecs de leur politique intérieure, notamment sur le plan économique[8] et sur le plan sécuritaire[9] ne sont pas compensés par une posture de défenseurs intransigeants des revendications palestiniennes dans les négociations avec Israël.
Au moment où les soulèvements populaires se sont multipliés dans le monde arabe, la direction Abbas était donc doublement fragilisée : affaiblie, comme le Hamas, par la division, il lui était en outre (contrairement au Hamas) reproché d’être engagée sur le voie de la compromission dans les négociations avec Israël. Le scandale des « Palestine Papers », révélé par al-Jazeera en janvier 2011, en a sans doute été la plus éclatante illustration. Ces notes diplomatiques ont en effet révélé l’ampleur des concessions auxquelles les négociateurs palestiniens (notamment Ahmed Qoreï et Saëb Erekat) s’étaient engagés : acceptation de l’annexion des blocs de colonies autour de Jérusalem, reculs majeurs sur la question des réfugiés, ampleur de la coopération sécuritaire entre l’AP et Israël (y compris dans l’organisation des assassinats extra-judiciaires de militants palestiniens), etc. Hasard du calendrier, le scandale a été rapidement contenu par les événements de Tunisie et d’Égypte : les soulèvements ont paradoxalement « sauvé » la direction Abbas d’un scandale majeur. Mais ils n’ont pas pu empêcher cette dernière d’être contrainte à passer à l’offensive sur le plan diplomatique afin, notamment, de contrecarrer les révélations des « Palestine papers ».
Davantage qu’une révolte prioritairement tournée contre l’AP, les dirigeants palestiniens ont en réalité craint un nouveau soulèvement contre l’occupation israélienne et contre les impasses du « processus de paix ». En effet, si les « Palestine papers » ont souligné les reculs de la direction palestinienne, ils ont aussi clairement indiqué que les responsables israéliens étaient plus intransigeants que jamais. Or, en raison de ses engagements vis-à-vis d’Israël, un tel soulèvement se serait avéré contre-productif pour la direction Abbas, qui fait de sa capacité à contenir les revendications palestiniennes un élément-clé de sa diplomatie. Une nouvelle explosion dans les territoires palestiniens, quand bien même elle ne serait pas dirigée prioritairement contre l’AP, ne manquerait pas de l’atteindre par ricochet, tant la direction Abbas apparaîtrait en décalage avec les aspirations des habitants de Gaza et de Cisjordanie [10] et s’exposerait aux plus vives critiques des Etats-Unis et d’Israël.[11]
La démarche palestinienne à l’ONU peut donc être appréhendée comme une mesure préemptive de la direction Abbas, destinée à désamorcer une potentielle explosion qui aurait fait écho aux « printemps arabes », laquelle aurait exposé au grand jour les faiblesses de l’AP et du processus négocié : « La tendance à l’auto-préservation de l’élite du Fatah s’oppose à toute mobilisation populaire, démocratique et auto-organisée contre les effets d’Oslo, et la remplace par un peu plus de diplomatie palestinienne (…). En allant aux Nations Unies, le Fatah cherche à modifier la perception que la population palestinienne a de lui, celle d’une totale soumission à Israël et aux Etats-Unis : des négociateurs à n’importe quelles conditions ».[12] Le récent mouvement de grève de la faim des prisonniers palestiniens révèle, par bien des aspects, les dynamiques à l’œuvre dans les territoires occupés : organisé par les prisonniers eux-mêmes, sans l’accord ou l’appui de l’AP, il est demeuré hors de l’emprise des autorités officielles, à un point tel que Mahmoud Abbas a exprimé à plusieurs reprises sa crainte que la mort d’un des grévistes de la faim ne débouche sur un soulèvement populaire incontrôlable : « Si quelqu’un [parmi les grévistes de la faim] meurt demain, ou dans une semaine, ce sera un désastre et personne ne pourra contrôler la situation ».[13]
C’est ainsi que l’on peut comprendre ce second paradoxe : celui de l’autocrate, ami des autres autocrates, qui se revendique d’un mouvement pour plus de démocratie. Loin d’être en phase avec les revendications démocratiques qui parcourent le monde arabe, Mahmoud Abbas cherche à en contenir les conséquences potentielles dans les territoires palestiniens. Chacun comprendra dès lors que le parallèle établi par certains entre les « printemps arabes » et « l’automne onusien » n’a guère de pertinence. Bien au contraire : même si la démarche d’Abbas auprès des Nations Unies est une conséquence indirecte des bouleversements dans le monde arabe, elle est en réalité une tentative désespérée de préserver un appareil politique qui n’a jamais été aussi fragile, et de contenir une explosion que tous les analystes jugent, à moyen terme, inévitable. A fortiori dans la mesure où cette démarche est structurellement à contre-courant des évolutions régionales en cours.
2) Un bouleversement des coordonnées de la question palestinienne ?
(...)
[1] Discours de Mahmoud Abbas à l’ONU, 20 septembre. Retranscription intégrale sur http://www.haaretz.com/
[2] « Arab League discusses Palestinian Statehood », aljazeera.net, 4 août 2011.
[3] « Congrès de Béthléem : la seconde mort du Fatah », in Julien Salingue, À la recherche de la Palestine, éditions du Cygne, Paris, 2011, pp. 80-94.
[4] « Exclusive: Abbas to let Israel keep settlements even if UN recognizes "state" », Electronic Intifada, 17 mai 2011.
[5] J’insiste sur ces caractéristiques sans pour autant céder à la tentation de l’analyse des soulèvements arabes en termes de « révolution facebook ».
[6] Andrea Dessi, « Israel and the Palestinians After the Arab Spring : No Time for Peace », Istituto Affari Internazionali, mai 2012.
[7] « Palestinian Public Opinion Poll N° 42, 24-26 Février 2011 », An-Najah National University Center for Opinion Polls and Survey Studies.
[8] Voir, au sujet de la politique économique de Salam Fayyad, Julien Salingue, « Palestine/Israël : des économies entre séparation et intégration », dans Dominique Vidal (dir.) Israël-Palestine : Un Etat ? Deux Etats ?, Sinbad-Actes Sud, 2011.
[9] Voir, au sujet de la politique sécuritaire de Salam Fayyad, le long rapport de l’International Crisis Group, « Squaring the Circle : Palestinian Security Reform under Occupation », septembre 2010.
[10] Le Hamas, depuis son accession au gouvernement, est de plus en plus confronté à ce type de problématiques, ce qui entraine de profondes divisions en son sein. Mais il est encore trop tôt pour considérer que le mouvement islamique aurait achevé sa mutation et se trouverait dans une situation similaire à celle du Fatah.
[11] À l’image de ce qui était arrivé à Yasser Arafat, passé en quelques mois du statut d’ « homme de paix » à celui d’adversaire du Processus d’Oslo.
[12] Bashir Abu-Manneh, « A « Palestinian Spring » ? Not Yet », octobre 2011, http://newpol.org/node/538.
[13] Cité par Ali Sawafta, « Abbas warns of disaster if hunger-striker dies », 9 mai 2012, Ma’an News.