Le blog de Julien Salingue - Docteur en Science politique
12 Mars 2015
L’ouvrage La Palestine d’Oslo ne propose pas de discuter, vingt ans après, des intentions ou de la pertinence des choix des acteurs palestiniens lors de la signature des Accords d’Oslo (1993-1994), ni même de proposer une analyse littérale des accords pour en déduire, a priori, le caractère inévitable ou conjoncturel de la faillite du « processus de paix ».
Il ne s’agit pas de porter de jugement sur les Accords d’Oslo, mais bien d’en étudier le contenu et la mise en application par les différents acteurs, au premier rang desquels la direction palestinienne. L’objectif est donc avant tout de déterminer le cadre, les conditions et les modalités d’exercice du pouvoir de l’élite palestinienne au sein de la structure créée par Oslo, l’Autorité Palestinienne (AP).
Comment construire un centre politico-administratif légitime au yeux, d’une part, de la population palestinienne des territoires occupés et, d’autre part, d’Israël et des parrains du « processus de paix », dans la mesure où les exigences de l’une et des autres sont, à bien des égards, contradictoires ? L’extrait proposé ici s’intéresse à la dimension économique du « processus de paix », à bien des égards éclairante quant aux dynamiques qu’il a suscitées.